mercredi 29 mars 2017

Visite au Centre de Recherche et de Formation de Keur Socé ( Kaolack/ Sénégal)

Le Chef du Service de Parasitologie Mycologie de l’UCAD, Pr Oumar Gaye et son équipe ont effectué une visite, ce lundi 27 mars 2017, au Centre de recherche et de formation de Keur Socé situé dans le district de Ndoffane à 200 km de Dakar à 15 km de la ville de Kaolack. L’objectif de la mission était de faire l’état des lieux du Centre et faire le point sur les éventuelles améliorations à faire sur place.

La visite a été organisée en prélude du lancement du West Africa Global Health Alliance (WAGHA) prévu le 7 avril prochain à Dakar. Un évènement qui témoigne de la forte collaboration scientifique entre le Sénégal et la Gambie.
Le Centre de recherche et de formation de Keur Socé a été créé en 2009 avec l’appui du Malaria Clinical Trial Alliance (MCTA), de la fondation Gates et de l’EDTCP. Des activités de recherche y sont régulièrement menées depuis 2010.
Le Centre constitue une plateforme où des programmes de recherche sur le paludisme et des programmes élargis aux autres pathologies tropicales telles que les maladies bactériennes émergentes sont actuellement déroulés.
Il permet également d’adresser des questions de recherche portant sur des pathologies tropicales particuliérement en milieu rural. Une des particularités du centre, c’est son observatoire de suivi démographique et sanitaire des populations.  Les données qui y sont recueillis permettent la mise en œuvre de stratégies, notamment, des interventions préventives ou curatives. Le Centre de Keur Socé permet également l’évaluation régulière des nouveaux outils de diagnostics et de protocole menés par le Service de Parasitologie de la Faculté de Médecine de l’UCAD.
Le centre sert également de cadre pour l’organisation de session de formation à l’intention des techniciens biologistes et jeunes chercheurs.

Pour faciliter le bon déroulement des différentes activités qui y sont menées, le centre dispose d’un site d’hébergement pour l’accueil des étudiants, médecins et autres scientifiques stagiaires.
Le Centre de formation et de recherche de Keur Socé est bien positionné pour montrer l’ensemble des réalisations du Service de Parasitologie Mycologie de la Faculté de Médecine lors de la grande conférence comme la prochaine conférence internationale sur le paludisme du  MIM va se tenir  à Dakar en avril 2018. Une rencontre qui sera organisée par le Service de Parasitologie et à laquelle sont attendus quelques 2500 participants.

FMPO: Lancement officiel du projet WAGHA

Les chercheurs du Medical Research Council de Gambie (MRCG) maintiennent depuis plusieurs années des collaborations scientifiques avec des collègues de l'UCAD, notamment avec l'équipe de Bactériologie -Virologie du Pr Souleymane Mboup avec les programmes VIH et Tuberculose et celle de Parasitologie du Pr Oumar Gaye avec les programmes Paludisme et Helminthiases.
Ce partenariat s'est renforcé et en octobre 2016 a été mise en place une alliance stratégique, le West Africa Global Health Alliance (WAGHA). L'Alliance regroupe les 3 institutions, le MRC de Gambie, l'Institut de Recherche en Santé, de Surveillance Epidémiologique et de Formation (IRESSEF) dirigé par le Pr Mboup et l'UCAD avec le service de Parasitologie médicale et son centre de Formation et de Recherche de Keur Socé comme coordonnateur des activités. Monsieur le Recteur de l'UCAD, Professeur Ibrahima Thioub, a signé la convention tripartite pour le compte de l'UCAD, il y a de cela 6 mois. La cérémonie officielle de lancement du WAGHA aura lieu le 7 avril 2017, à la Salle du Conseil de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d'Odontologie (FMPO) de l'UCAD.

mercredi 22 mars 2017

Sénégal: Thème journée mondiale de lutte contre le paludisme 2017

Le Sénégal à l’instar de la communauté internationale célèbre la journée mondiale de lutte contre le paludisme (JMP) le Lundi 25 avril 2016 
sur l'ensemble du territoire national


Thème retenu : « En finir pour de bon avec le paludisme »
Ce thème appelle le secteur de la santé, ainsi que les autres secteurs, à renforcer leur engagement dans la lutte contre le paludisme et à bâtir un partenariat global et inclusif pour l’atteinte de cet idéal commun.
L’objectif de cette journée est de sensibiliser les populations sur l’importance d’une mobilisation accrue autour de la lutte contre le paludisme dans le cadre de la pré-élimination mais également de mobiliser de nouveaux partenaires nationaux et internationaux, notamment le secteur privé et la société civile, autour de la lutte antipaludique.
3,2 milliards de personnes environ soit près de la moitié de la population mondiale sont exposées au risque de contracter le paludisme.
Les jeunes enfants, les femmes enceintes et les voyageurs venant de régions exemptes de paludisme sont particulièrement vulnérables à la maladie lorsqu’ils sont infectés.
Le paludisme est une maladie évitable dont on peut guérir si on est pris en charge précocement et de façon adéquate. Les efforts déployés au niveau mondial ces dix dernières années ont permis de réduire considérablement la charge de la maladie dans de nombreux endroits.
Entre 2000 et 2015, l’incidence du paludisme (le nombre de nouveaux cas parmi les populations exposées) a baissé de 37% à l’échelle mondiale tandis que le taux de mortalité a reculé de 60% toutes tranches d’âge confondues et de 65% chez les enfants de moins de 5 ans.
Ces résultats, bien que satisfaisants, restent encore insuffisants par rapport aux ambitions d’élimination de la maladie. En outre l’Afrique subsaharienne continue de supporter une part importante de la charge mondiale du paludisme. En effet pour l’année 2015, 88% des cas de paludisme et 90% des décès dus à cette maladie sont survenus.
Au Sénégal, cette journée est aussi une occasion pour mettre en avant les efforts accomplis dans la lutte contre le paludisme. Cette année la célébration de la JMP coïncide avec la première année de mise en œuvre du plan stratégique national de lutte contre le paludisme 2016 – 2020 et la mise en œuvre d’une campagne nationale de distribution de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA).
En prélude de cette journée, un point de presse sera organisé le vendredi 22 Avril à 10heures dans la salle de conférence du ministère de la Santé et de l'Action sociale.
Placé sous la présidence d'honneur du Prof Awa Marie Coll SECK cet événement verra la participation des partenaires techniques et financiers.
Chiffres clefs sur le paludisme dans le monde
90% de la mortalité est concentrée en Afrique
78% de décès concernent les enfants de moins de 5 ans
À l’échelle mondiale : 584 000 décès liés au paludisme en 2015
3.2 milliards de personnes (50 % de la population mondiale) sont à risque
Maladie endémique dans 97 pays en 2014
 Chiffres clefs sur le paludisme au Sénégal
492 253 cas confirmés en 2015 sur l’ensemble du territoire national 
526 décès liés au paludisme en 2015 dont 158 chez les enfants de moins de 5 ans
( Source http://www.sante.gouv.sn/page-reader-activity.php?jtheme=NTQ=)

jeudi 9 mars 2017

Interview des Chercheurs Roger Tine et Hélène Broutin du Service de Parasitologie Mycologie de l'UCAD sur leur projet de recherche


Roger Tine, maître de conférence au service de parasitologie de la faculté de médecine de l'Université Cheikh Anta Diop et Hélène Broutin, chercheur au CNRS en accueil IRD en 2015 et basée dans ce même service présentent leur projet commun.







Quel est votre projet de recherche?
Roger :Avec Hélène, notre projet a pour objectif de caractériser l’essentiel des pathogènes responsables des infections respiratoires (IR) au sein d’une zone rurale où l’incidence du paludisme a largement diminué. Nous avions mis en place un système de surveillance des fièvres persistantes malgré la baisse du paludisme et nous avons montré que les IR dominaient. Caractériser ces agents pathogènes est donc une première étape essentielle pour permettre d’améliorer dans le futur la prise en charge médicale, voire la prévention.
Hélène :Ce projet de recherche pilote s’intéresse effectivement à l’écologie et l’étiologie des infections respiratoires. Nous avons donc réalisé des prélèvements naso-pharyngés sur des patients en consultation au poste de santé avec un diagnostic clinique d’infection respiratoire, sur une période de 6 mois. Une PCR multiplex ciblant 21 pathogènes incluant à la fois des virus et des bactéries) identifiera la communauté de pathogènes présente au niveau naso-pharyngé. Cette première étape apportera une base de connaissance de la diversité de pathogènes présents dans cette niche écologique spécifique ainsi que leurs dynamiques.
 Comment le projet a-t-il été monté avec les partenaires ?
Roger :Cette étude a été menée au niveau d’un site sentinelle, au cœur du poste de santé de la communauté rurale de Keur Socé et du centre de recherche en démographie géré par l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, pour orienter la surveillance du paludisme et soutenir les actions du programme national de lutte contre ce fléau. Avec Hélène, nous avons initié nos recherches en 2014 grâce aux financements IRD du programme PEERS [1], du PPR SEAO [2].

Hélène :Cette étude n’aurait pas pu se faire non plus, sans l’appui du Service de Parasitologie de la Faculté de Médecine, à l’UCAD où j’étais en accueil IRD en 2015, et où je suis toujours basée en mission CNRS. La collaboration est solide également avec le personnel médical du poste de santé. Un étudiant, Mr Léon A. Ndiaye, a coordonné ce projet sur le terrain, ce qui a constitué son sujet de thèse de médecine, soutenue en juillet 2015. Enfin, le projet se fait en collaboration avec le laboratoire de la grippe et autres virus respiratoires de l’Institut Pasteur de Dakar, dirigée par le Pr M. Niang.....

Atelier Pathologies Respiratoires et Climat organisé par des chercheurs du Service de Parasitologie de l'UCAD et leurs partenaires


Des chercheurs et médecins de l’ UMR MIVEGEC, du Service de Parasitologie de la Faculté de Médecine ( UCAD) et du Service de Pneumologie ( CHNU de Fann ) ont organisé un Atelier Scientifique « Pathologies respiratoires et climat,  ce mercredi 8 mars, sur le campus international IRD/UCAD de Hann





L'atelier a réuni des spécialistes de santé  (médecin, spécialistes, chercheurs, professeurs...), de l'environnement (CSE, ANACIM, Centre de Gestion et Qualité de l'Air...) et climatologues se sont réunis ce mercredi 08 Mars 2017 sur le Campus de Hann pour un atelier de partage des connaissances autour des liens entre pathologies respiratoires, environnement et climat. 

Les pathologies respiratoires représentent à la fois un souci majeur de santé publique au Sénégal et un vaste champs de recherche . Que ce soit pour les pathologies non infectieuses comme l'asthme ou les pathologies infectieuses comme la tuberculose, la grippe ou les pneumonies, la connaissance de l'écologie et de la dynamique de ces pathologies restent peu connues à ce jour, au Sénégal et dans la sous-région. En complément à l'approche médicale et épidémiologique indispensable pour mieux connaitre et prévenir ces pathologies, le rôle du climat et de la variabilité environnementale est essentiel dans le développement de systèmes d'alerte précoces. 


En effet, la saisonnalité marquée de ces pathologies et l'influence connue de certains paramètres climatiques ou environnementaux sur certaines maladies comme le paludisme (via l'abondance du vecteur) ou la méningite, incitent à explorer ce lien entre environnement et pathologies respiratoires, pour améliorer les détections de périodes ou zones à risques . ( source:http://www.senegal.ird.fr/toute-l-actualite/l-actualite/2016/atelier-pathologies-respiratoires-et-climat-sur-le-campus-de-hann).